Centrafrique : référendum le 30 juillet

Ce sera le 30 juillet 2023, le référendum constitutionnel en Centrafrique. Faustin-Archange Touadéra, le président de la République a communiqué la date mardi dernier dans un message à la nation où il affirme avoir consulté Simplice Mathieu Serandji, président de l’Assemblée nationale et Jean-Pierre Waboé, président de la Cour suprême. Ce dernier a succédé à Danièle Darlan. Elle et la Chambre qu’elle présidait avaient unanimement rejeté en 2022, plusieurs projets de décrets présidentiels relatifs à la révision constitutionnelle. Ce qui avait valu à la magistrate, une déchéance et une mise à la retraite brutale. 
Une bonne partie de la classe politique et de l’opinion internationale pensent que la réforme envisagée est un calcul évident pour faire sauter le verrou de la limitation à deux mandats présidentiels inscrite dans le texte de 2016. Mais le chef de l’Etat oppose d’autres arguments. Par exemple, il estime que la constitution actuelle « n’affirme pas clairement la souveraineté de l’État ni l’indépendance nationale, ni le droit à l'autodétermination du peuple ». Faustin-Archange Touadéra affirme aussi que le référendum entre dans le cadre de la réforme profonde de l'État qu'il avait promise lors de la campagne présidentielle de 2020, laquelle va « promouvoir nos valeurs, permettre à notre jeune démocratie d'être plus dynamique et améliorer le fonctionnement régulier des institutions en mettant plus d'accent sur la transparence et la redevabilité ».
La loi qu’on propose de modifier date de 2016. Si les adversaires de Touadera reconnaissent que l’article 90 de la loi fondamentale dispose que seul le président de la République est habilité à utiliser le référendum et que pour le faire, il doit demander l’avis du président de l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, ils rappellent p...