Administration de la vitamine A : la première phase entre en gare

Identifiables par des chasubles vert citron et bleu marine, les agents de santé ont sillonné quartiers et villages de certaines régions le week-end dernier. C’était pour administrer la vitamine A aux enfants de 6 à 59 mois et déparasiter ceux de 12 à 59 mois dans le cadre de la première phase de la Semaine d’actions de santé et de nutrition infantile et maternelle (Sasnim) du 16 au 18 juin dernier. À Yaoundé, précisément au district de santé de Biyem-Assi, l’activité a commencé vendredi autour de 7h, par une petite réunion. Le chef de ce district de santé, Dr Gisèle Bete, a donné les derniers conseils à ses équipes. Ici, 80 jeunes ont été recrutés. 
C’est donc gonflés à bloc, qu’ils ont arpenté les ruelles, traversé les ponts, sont même arrivés dans les bas-fonds pour trouver les enfants dans leurs domiciles. Leslie Djucka, un des agents de santé et son équipe travaillent dans la zone de Simbock, lieu-dit carrefour des sœurs, en compagnie du chef de district de santé de Biyem-Assi. Dans le premier domicile qu’ils attaquent, il y a deux enfants à prendre en charge. La maîtresse des lieux, sort ses enfants sans hésiter. Les agents de santé donnent d’abord la vitamine A, face au refus des enfants, le parent n’hésite pas à donner un coup de main pour faciliter la tâche. Les enfants recevront aussi des comprimés de Mebendazole pour le déparasitage. Après cette étape, une marque est mise sur l’auriculaire de l’enfant. Dans le domicile suivant, l’accueil n’est pas aussi chaleureux. « Je ne veux pas qu’on touche à mon enfant. Il a déjà reçu tous ses vaccins. Même s’il en manque un, nous irons à l’hôpital après. Nous n’avons pas besoin de vos médicaments gratuits », avertit la mère de cette maison. C’est là que le chef de district de santé lui explique les bienfaits de la vitamine A, et les conséquences que peuvent entraîner sa carence dans l&r...