Veuves : dur, dur le quotidien

Sylvie Menda, 29 ans, a perdu son mari et trois de ses enfants dans un accident de la circulation. Depuis lors, elle doit se débrouiller seule pour survivre avec son dernier fils. La vie de cette famille a basculé en 2021, pendant les grandes vacances, alors que son époux Pierre Menda, allait laisser leurs enfants en vacances chez sa sœur ainée à Nkongsamba. Malheureusement, ils ne sont plus jamais revenus vivants. « C’est mon mari qui travaillait. Il était gestionnaire de la clientèle dans une banque. Mon rôle était de donner une meilleure éducation à nos enfants. Quand mon mari est mort, nous étions en chantier, mon beau père a pris presque tous nos biens. J’ai dû lancer un petit commerce avec l’argent que l’entreprise de mon défunt mari m’a remis », explique la dame. Aujourd’hui, c’est au marché de Mvog-Mbi qu’elle passe ses journées pour vendre du plantain. Comme Sylvie Menda, Lucie Zock a vécu le cauchemar après le décès de son époux. « J’étais constamment malade. J’avais des difficultés à concevoir. Alors mon mari m’accompagnait dans les lieux de prière. Malheureusement, il est mort de suite de courte maladie. Ma belle-famille m’a accusé de l’avoir tué. Le petit frère de mon époux que j’ai moi-même gardé chez nous, m’a rendu le quotidien difficile, en prenant nos biens. Nous sommes allés devant les tribunaux. Heureusement que j’avais un travail, j’étais secrétaire aux Affaires sociales et la justice a pesé en ma faveur », explique-t-elle. Aujourd’hui, âgée de 74 ans, elle fait partie de l’Association veuves et orphelins solidaires. Elle aide les femmes veuves à traverser certaines étapes juridiques. Installée au quartier Nsimeyong à Yaoundé, avec les enfants de ses sœurs, elle s’en sort plutôt bien. « Mon mari est mort quand j’avais 43 ans. J’ai passé plusie...