Promotion de la femme : au secours de la veuve

Elles étaient près de 1000 femmes vendredi dernier à l’esplanade de la mairie de Yaoundé III. Des veuves au cœur déchiré par la disparition de leurs époux. Venues des sept arrondissements de Yaoundé, elles se sont retrouvées le 23 juin dernier, date de commémoration de leur journée, pour se soutenir entre elles et passer un moment agréable avec le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, le Pr. Marie Thérèse Abena Ondoa. C’était à l’invitation du maire de la commune de Yaoundé III, Lucas Owona. Jeunes et moins jeunes, ces femmes ont des histoires à raconter depuis la mort de leurs conjoints. Certaines sont tristes et paraissent désespé- rées, d’autres semblent moins touchées par les marques de la douleur. L’apparence physique débraillée ou de vieillesse subite peut alors se comprendre aisément. Aïcha Ngoumdam, la cinquantaine apparente, a décidé de garder le nom de son mari même si elle a été expulsée par sa belle-famille après le décès. « Avant sa mort, il est tombé malade. Ses sœurs sont venues le chercher pour aller faire des remèdes à l’indigène dans un endroit que j’ignore. Il a été ensuite transféré à l’Hôpital central où il a rendu l’âme. Ce sont les enfants de ma coépouse qui m’ont informée. Aujourd’hui je n’ai plus rien. J’ai pourtant construit une maison là-bas. Mais pour éviter les problèmes j’ai décidé de les laisser avec tout et de revenir investir à Yaoundé, dans mon village», raconte-t-elle. Après 18 ans de mariage, dame veuve Ngoumdam, a refait sa vie. Elle est tenancière d’un bar qui l’aide à subvenir à ses besoins. Histoire presque similaire, racontée par Marie Chantal Owona, mariée sous régime polygamique et n’ayant pas eu d’enfant avec son époux. Le frère de son mari a été d&eacu...