« Les parents doivent prendre soin de leurs enfants »

Pourquoi les jeunes deviennent-ils de plus en plus accros à la drogue ?
La jeunesse est en proie à la consommation de la drogue parce qu’on la vend aujourd’hui de manière démocratique et sous toutes les formes. A l’époque, la drogue n’était pas accessible aux plus jeunes. Mais aujourd’hui, on la vend à tous les coins de rue sous formes de bonbons, de jus, etc. Les réseaux sociaux sont également venus amplifier le phénomène car, les enfants voient tout ce qu’on y fait et le mettent en pratique. Et les nouvelles drogues sont de plus en plus addictives au point où, dès qu’un enfant la prend une fois, il devient accro et il se retrouve dans la spirale de la dépendance.

Parmi les offres de sortie proposées par l’Etat et la société civile, interviennent les centres de désintoxication. Cependant, ceux-ci ne font pas courir. Pourquoi ?
En réalité, il n’existe pas de véritables centres spécialisés au Cameroun. Nous avons certes des centres de désintoxication à l’Hôpital Jamot, à l’Hôpital central de Yaoundé, à Laquintinie de Douala et quelques-uns de part et d’autres, mais après étude, je me suis rendue compte qu’il fallait un peu renforcer la méthode. Jusqu’ici, les parents n’étaient pas informés de l’existence de ces centres. C’est un problème de communication. Les questions de drogue restent tabou. Du coup, les parents ont tendance à cacher et à camoufler les actes de leurs enfants en se disant que s’ils vont dans ces centres de désintoxication, on peut enfermer l’enfant. Cependant, que fait-on d’un enfant de neuf ou dix ans qui consomme de la drogue ? Il faut le désintoxiquer. Raison pour laquelle la Fondation d'éducation d’espérance By Flomik a des centres de désintoxication à Yaoundé et à Maroua. Et pour bénéficier d’un suivi dans l’un de nos centres, il faut juste se rapprocher de nous. Nous disposons d’un protocole pour suivre chaque enfant. On ne fait pas que dans la désintoxication, on organise aussi leur réinsertion sociale afin qu’ils puissent changer de vie.
 

En dehors des centres de désintoxication, y a-t-il d’autres solutions préventives et curatives à ce problème ? ...