Drogue en milieu jeune : les voies de désintoxication

La fille d’Arlette K. sort peu à peu de ce tourbillon infernal qu’est la drogue. Aujourd’hui âgée de 20 ans, la jeune fille a été entraînée dans ce cercle vicieux par ses camarades du collège, alors qu’elle n’avait que 12 ans. « Ma fille était devenue violente. Tout le temps, j'étais convoquée à l'école pour des bagarres. Je pensais qu'elle faisait sa crise d’adolescence », explique la mère. Quelques années plus tard, la situation s'aggrave. La jeune fille commence à fuguer. « Elle passait trois à six mois dehors. Jusqu'au jour où elle est revenue avec une grossesse presque à terme. Elle voulait que je l'aide à se faire avorter. Mais j'ai préféré qu'elle accouche pensant qu'en étant mère, elle allait se stabiliser », justifie la dame. Mais contrairement à ses attentes, sa fille n’a pas arrêté de fuguer et revenait avec des grossesses. Elle l’a fait à trois reprises. C’est seulement pendant la troisième fugue qu’Arlette K. a su que sa fille était sous l'emprise de la drogue. « Je me suis tournée vers les hommes de Dieu. On me disait que ma fille était habitée par un mauvais esprit. Nous sommes allées d’église en église. Ma fille est passée dans un reportage sur une chaîne de télévision internationale. C’est comme ça que j’ai eu la chance de rencontrer des spécialistes. A présent, elle est suivie dans un centre de désintoxication. Elle se remet petit à petit », fait savoir la dame. Si la fille d’Arlette K. sort peu à peu de l’emprise de la drogue, d’autres n’ont pas eu cette chance. Le nommé Gandir, 23 ans, enfant de la rue, a rendu l'âme au Centre d’animation sociale et sanitaire (Cass) de Nkolndongo lundi dernier de suite de blessures et autres dégâts causés par la consommation de la drogue. La directrice exécutive du centre d’encadrement des enfants de la rue, « Edimar », Mireille Yoga, fait savoir qu’«il a été admis dans ce centre hospitalier quelques jours plus tôt....