Sixa/Enseignement de la vie : cap sur Obala

Une vingtaine d’adhérents en quête du savoir ancestral ont investi le Collège Stintzi d’Obala, dans la Lekié, le 1er juillet dernier, dès 15h. Ages entre 10 et 16 ans, ils sont venus de Douala, Ngaoundéré, Bafoussam, Okola et Yaoundé pour prendre part à la deuxième édition de la retraite culturelle baptisée Sixa/Enseignement de la vie. Revêtu de ses attributs de chef traditionnel, le gouverneur du Centre, Naseri Paul Bea, par ailleurs coordonnateur de ce programme, a donné le ton de cet événement. En présence d’un parterre d’élites de la Lekié, de toutes les autorités administratives de la région du Centre, du maire d’Obala, Simon Pierre Ediba et des chefs traditionnels, les « Sixais » ont bénéficié d’un accueil des plus chaleureux. C’est à travers des pas de danse et chants traditionnels en Eton que les populations de cette localité ont reçu les adhérents. 
Le lancement de cette édition a permis aux participants et même aux membres de cette communauté de cerner les contours de ce camp de vacances axé sur la reconstruction et la réappropriation des valeurs culturelles ancestrales. « Notre joie est immense en ce jour où notre établissement accueille les enfants. Nous les invitons cependant à disposer leur cœur et à profiter de cette occasion pour constituer leur patrimoine culturel qu’ils transmettront aux autres générations », a déclaré la sœur principale du Collège Stintzi, Elisabeth Nga Etogo. Supervisés par le ministre des Arts et de la Culture (Minac), ces 30 jours d’initiation proposent aux adhérents l’apprentissage des langues maternelles, des jeux patrimoniaux, des danses et costumes traditionnels. Occasion pour la jeune génération de remonter le temps pour se reconnecter à sa terre, découvrir les chefferies traditionnelles, le patrimoine culinaire, les rites, us et coutumes. « De nos jours, les jeunes ne savent pas parler leurs langues maternelles. Tenir une machette ou une houe relève à présent d&rs...