« Il est temps de durcir les sanctions »

Le sous-préfet de Yaoundé VI a fait fermer les bars, salles de jeux et auberges au quartier Melen à Yaoundé, vendredi dernier. Une décision qui vient rappeler que plusieurs quartiers de la capitale et d’autres grandes villes du pays sont de hauts lieux d’insécurité et de dépravation des mœurs. L’autorité administrative n’a-t-elle pas contribué à pérenniser cette dérive en laissant faire ?
Nous savons que Mini-ferme existe depuis très longtemps avec ses activités, mais il ne faut pas impliquer tout le monde dans ce problème de dépravation des mœurs. Il y en a qui mènent leurs activités en conformité avec la loi. Il faut donc dissocier le bon grain de l’ivraie. Et l’action de l’autorité administrative locale, vise à assainir ce secteur et surtout, cette rue dont la notoriété en matière d’activités de nuit est établie. Il faut que chaque structure respecte les clauses inclues dans sa licence comme la vente à emporter et la consommation sur place. Après cette phase d’assainissement, nous avons étudié chaque cas. Et il faut reconnaître que les Camerounais aiment fêter. Ils aiment être dans la joie et on doit les encadrer.     

L’opération coup de poing engagée la semaine dernière n’est pas la toute première dans ce quartier ou d’autres dans la ville de Yaoundé. Est-ce à dire que les autorités perdent le combat à l’usure ?
Il ne s’agit pas de perdre le combat. Ce combat nous concerne tous. Les populations doivent dénoncer les opérateurs en situation irrégulière. Les autres sectorielles qui donnent les autorisations et celles qui font respecter la loi, doivent jouer leur partition pour nous permettre de gagner cette bataille. 

Les familles installées dans les quartiers où se développent ces activités illicites et illégales se plaignent de la cohabitation malsaine. Que leur répondez-vous ?
La ville s’est agrandie et s’est peuplée à une vitesse exponentielle. Les quartiers les plus reculés se retrouvent à présent en proie aux activités connexes de la nuit. N’ayant pas la prétention de nous constituer en maire de la ville, il serait judicieux de penser...