Loi de finances 2023: Le regard de la société civile

L e Groupe de référence de la société civile sur la transparence des finances publiques, grâce à l’appui du Programme d’appui à la modernisation des finances publiques de la Giz au Cameroun a livré son analyse citoyenne de la loi de finances en cours d’exécution. Quatre centres d’intérêt ont été abordés : l’importsubstitution, la fiscalité, la décentralisation et les objectifs de développement durable. Les résultats de ces analyses ont donc été présentés vendredi 30 juin dernier au cours d’une réunion en présence de parlementaires et responsables du ministère des Finances. Cet exercice avait pour objectif principal de promouvoir la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques au Cameroun. Pour Christine Andela, secrétaire permanente du Groupe de référence, l’objectif de cette analyse était aussi de porter ces éléments à l’attention des parlementaires et des pouvoirs publics afin que lors du débat d’orientation budgétaire, ils puissent les relayer. Le rapport s’est donc attardé sur les attentes non satisfaites des organisations de la société civile et des citoyens par thématique, les facteurs gênants et autres pesanteurs à lever, mais aussi les recommandations. « En matière d’import-substitution, l’ensemble des mesures prises jusqu’ici restent marginales et touchent moins les produits de première nécessité que les citoyens consomment. Ces mesures n’ont pas permis de répondre à plusieurs attentes dont la maîtrise des prix des denrées alimentaires de base, l’absence de loi antitrust pour réglementer les monopoles, le déséquilibre permanent des échanges commerciaux », peuton lire dans le rapport. Pour ce qui est de la décentralisation, il y a un problème de financement (les ressources restent limitées par rapport aux compét...