Dédicace: Tchana Pierre, une salsa contemporaine

«Les hommes font l’histoire, mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font ». Des propos de Raymond Aron repris vendredi dernier à l’antenne de Yaoundé de l’Institut français du Cameroun par Jean Noundou. C’était à l’occasion de la cérémonie de dédicace de son nouvelle ouvrage intitulé « Tchana Pierre : l’inamovible ». Une présentation de la biographie parue aux éditions du Muntu en présence des membres de la famille celui qui est sans doute considéré comme l’un des plus grands salseros camerounais du 19e siècle. Préfacé par SM Jean Yonkeu, roi des Bangoulap, « Tchana Pierre : l’inamovible » est un concentré de 235 pages d’enquêtes, d’anecdotes, de recherches et d’échanges entre l’auteur et une diversité de personnes ayant côtoyé l’artiste disparu le 18 novembre 1998 à Douala. Parmi les témoignages recueillis, on retrouve des noms tels que prince Ngassa Happi, Célestin Mandouo, Célestin Ketchanga mais également des artistes tels que feu Ekambi Brillant, André Marie Tala, Justin Bowen, Beko Sadey, Louise Nseke, Edgard Yonkeu, Johnny Tezano, Gapitcha ou encore Sergeo Polo. Des dépositions saluant la bonhommie d’un grand artisan de la salsa à la camerounaise qu’il n’a jamais quitté tout au long de sa carrière. « Du début à la fin, c’est la salsa. Il n’a jamais quitté ce terrain-là », dixit Jean Noundou, toujours marqué par le parcours de celui qui a été l’ami de son frère. Pour lui, Tchana Pierre fait partie de la classe de ces immortels dont les œuvres décrivent les réalités d’aujourd’hui. « Il était de la tribu Cameroun », précise l’auteur pour é...