« Nos sociétés sont entre les états théologique et métaphysique »

Les récents décès successifs d’influenceurs locaux s’accompagnent de toutes sortes d’interprétations. Comment comprendre cette situation ? 
La naissance qui procure la vie humaine, tout comme la mort fait partie intégrante de l'existence. Toujours est-il que les représentations que les individus se font de la mort dépendent des contextes et des sociétés humaines. Dans un pays actuellement marqué par la pauvreté des uns et l'enrichissement des autres, tout semble s'expliquer par les pratiques magico-religieuses. Cette croyance est renforcée par la récurrence des décès des artistes et la congruence des circonstances de ces décès. 

Ces différentes perceptions ne sont-elles pas aussi alimentées par le comportement qu’affichent ces influenceurs et des effets pervers des réseaux sociaux ?
De manière générale, la fonction artistique s’accompagne d’une distinction sociale. Il faudrait ajouter à cela, leurs manières de vivre dans la société. C'est un style de vie qui se démarque de l'ordinaire pour être extraordinaire. Le contexte actuel marqué par les moyens de communication moderne expose les manières de vivre des artistes en leur donnant des couleurs particulières. Cette apparence investit le champ médiatique, enrichi par les réseaux sociaux et fait la part belle aux facteurs magico-religieux dont on ne pourrait cependant pas justifier la pertinence pour la simple raison que la cause est connue, à savoir les accidents de circulation auxquels nous assistons actuellement. Dès lors, les populations s'en accommodent et s'en délectent. Tout ceci renforce les croyances selon lesquelles « ils ont trempé » pour signifier chez nous que leur célébrité est le fruit des pratiques magico-religieuses.

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