Coopération Russie-Afrique : Paul Biya apprécie

Le caractère improvisé de la déclaration n’a rien enlevé à la pertinence de son contenu. Vendredi dernier, devant ses pairs réunis à Saint-Pétersbourg dans le cadre de la première séance plénière du 2e Sommet Russie-Afrique, le président de la République, Paul Biya, est resté égal à lui-même : maîtrisant parfaitement son sujet. Dans une déclaration d’un peu plus de cinq minutes, le chef de l’Etat a d’emblée relevé la longévité qui caractérise aujourd’hui la relation entre la Fédération de Russie et le continent africain : « Certaines personnes sont peut-être étonnées par l’intérêt que la Fédération de Russie marque pour l’Afrique. Mais cet intérêt est ancien. Je dois rappeler, et tout le monde le sait, que dans les années 1960, pendant que l’Afrique luttait pour accéder à la souveraineté, la Russie lui a apporté un appui sincère et efficace », a rappelé le président Paul Biya. Allusion à l’appui et au soutien apportés à l’époque par l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS), ancêtre de la Russie, à de nombreux mouvements de libération luttant pour les indépendances en Afrique. Et de situer la tenue du 2e Sommet entre les deux parties dans la continuation de cette relation qui s’est toujours voulue très amicale, sans a priori, dans le respect mutuel des différentes parties. Le président de la République a dès lors salué le caractère mutuellement bénéfique des échanges entre la Fédération de Russie et les pays du continent africain. 
Le président Paul Biya a, en outre, passé en revue les nombreuses difficultés auxquelles les pays africains font face depuis de nombreuses années. Celles-ci ont pour noms : la sécheresse, la lutte contre le Covid-19 qui a fait de nombreuses victimes dans le monde et qui a eu des conséquences néfastes sur les économies de tous les Etats ; la crise économique ; l’inflation galopante qui fragilise les populations les plus vulnérables. Des problèmes pour lesquels les pays africains s’efforcent de trouver des solutions. Bien souvent avec l’aide de la Fédération de Russie qui a notamment été l’une des premières nations à mettre à la disposition du continent, les vaccins pour lutter contre la pandémie à coronavirus.
Sur le plan diplomatique, le chef de l’Etat a remis sur la table, un sujet qui domine de plus en plus l’actualité : la question de la sous-représentativité de l’Afrique au niveau des instances de décision internationales : « L’Afrique qu...