Rétrocession de Bakassi au Cameroun : Paul Biya récompensé

Deux jeunes dames tenant entre leurs mains, un grand tableau au fond noir floqué de la carte de l’Afrique dorée et surplombée par une colombe de même couleur vers la corne, entrent dans la salle. Pendant plus de cinq minutes, elles reçoivent des acclamations nourries d’un public nombreux et hétérogène. Il est presque 23h. Ce que cette foule honore, ce ne sont ni ces jeunes dames ni le tableau qu’elle porte, mais plutôt la symbolique à laquelle ce moment est rattaché : il s’agit du « Grand prix du sage africain ».  Cette distinction honorifique décernée au président de la République, vient magnifier le rôle majeur qu’il a joué dans le dénouement pacifique, du conflit frontalier entre le Cameroun et le Nigeria, à propos de la péninsule de Bakassi. Elle a été remise lundi dernier à l’Hôtel Hilton de Yaoundé à son représentant, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, par Aminatou Ahidjo, porte-parole du comité scientifique de la 3e édition des Awards de l’Avenir. Cette date coïncidait également avec le 15e anniversaire du transfert d’autorité par le Nigeria au Cameroun de la totalité de la presqu’île de Bakassi, en application de l’arrêt de la Cour internationale de Justice et de l’accord de Greentree. 
Après avoir revisité les étapes saillantes ayant conduit au règlement dudit litige, le Mincom a, à la suite du Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, d’Aminatou Ahidjo et de Zéphirin Koloko, respectivement président, porte-parole et secrétaire du Comité scientifique, magnifié « le doigté, la sagacité et la pondération qui ont qualifié l’attitude du chef de l’Etat, Paul Biya, pendant le long épilogue judiciaire qui a conduit à l’aboutissement heureux du conflit de Bakassi. » Voilà pourquoi, à son avis, « ce prix évoque les qualités intrinsèques d’un grand homme d’Etat traduites par son intelligence politique, sa sagesse et son amour effréné de la paix. » Des valeurs qui balisent la responsabilité du magistère suprême de Paul Biya, dans un monde où l’usage de l...