Mûrissement artificiel des aliments : le gouvernement monte au front

Des sanctions pour combattre le phénomène et réguler l’usage des produits chimiques ont été adoptées lors de la réunion multisectorielle présidée hier par le ministre du Commerce.

C'est un fait, certains produits alimentaires vendus sur le marché sont mûris aux produits chimiques. Après la vague d'indignation suscitée par la découverte sinistre de vidéos démontrant l’ampleur de ce phénomène, place à l’éradication de cette pratique. C’est l’enjeu principal de la concertation de la plateforme multisectorielle réunie hier à Yaoundé. En ouvrant les travaux, le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, président de la plateforme a rappelé que force doit revenir à l’Etat. Ont pris part aux assises, les représentants des administrations sectorielles. A savoir, les ministères en charge de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Administration territoriale, l’Agence de promotion des normes et de la qualité et le Conseil national de la consommation. Pour cette première rencontre, les réflexions ont tourné autour de quatre axes principaux : la pratique de mûrissage (action de faire murir) des produits agricoles, les raisons qui motivent les commerçants, la règlementation en vigueur en la matière et les actions de répression envisageables.
D’ores et déjà, les responsables du Mincommerce et du Minader ont fait le point sur la réglementation en vigueur respectivement au niveau supranational. Ils ont notamment évoqué l’accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires qui permet aux Etats comme le Cameroun, de prendre des mesures visant à protéger les personnes et les animaux des produits contaminés. Au niveau local, il y a la loi-cadre sur la sécurité des aliments en vue d’assurer la protection de la vie et de la santé des populations et de l’environnement. De par leurs dispositions, ces différents cadres juridiques donnent le droit aux Etats d’utiliser les produits phytosanitaires mais en tenant compte des normes internationales, sans porter atteinte à la liberté de commerce. 
Seulement, des produits comme l’Etéphon et le formol, destinés aux agriculteurs et aux hôpitaux, se retrouvent, selon le représentant du Minepia, s...

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