Recrutements : casse-tête pour une place

La cour du Lycée bilingue d'Ekorezok est bondée ce vendredi 25 août 2023. Ici, les inscriptions ont commencé depuis plusieurs jours. Devant le bâtiment administratif, des postes de renseignement sont installés. Les rangs formés par les parents gênent le passage du personnel permanent qui travaille. Dans les files, de nombreux parents encore en quête de place. Parmi ce monde, l’attitude d’un monsieur, la trentaine apparente, attire l’attention. Avec un lot de documents en mains, il fait les 100 pas, sans parler à personne. Son manège entre le secrétariat du proviseur et l’entrée du lycée ne passe pas inaperçu. « J’aimerais inscrire ma fille dans votre établissement, mais j’appréhende un peu la réaction du proviseur car elle a été renvoyée pour absence injustifiée et mauvais travail. On pourra l’accepter ? », s’enquiert-il enfin auprès du vigile. « Renseignez-vous chez le responsable en personne. Il vous donnera la conduite à tenir », répond ce dernier. Après cet échange, l’homme se dirige vers le bureau du proviseur. L’on ne saura rien du déroulement de l’audience. 
Ambiance similaire au Lycée de Ngoa-Ekelle. Parents et élèves attendent sur des bancs installés pour la circonstance. Une dizaine de personnes alignées devant l'intendance attendent d'être servies. Parmi elles, Cédric Abega, accompagné de sa nièce, a quitté Douala pour solliciter une inscription dans cet établissement. « Elle ne parvient pas à se concentrer dans les études comme il faut à Douala. En venant à Yaoundé, on se dit qu'elle va se calmer. Au lieu de la mettre dans un collège à Douala où elle risque encore de faire l’école buissonnière, on a jugé bon de l'envoyer chez sa tante à Yaoundé : elle est très stricte », explique le parent.
En cette veille de rentrée scolaire, beaucoup n’ont pas encore pu caser leurs enfants. Dans une famille rencontrée au quartier Messebe (arrondissement de Yaoundé VII), la...