Pr. Joseph-Marie Bipoun Woum : avec tous les honneurs

La terre de Mandjap, dans l’arrondissement de Ngwei en Sanaga-maritime, s’est refermée samedi 2 septembre sur le Pr. Joseph-Marie Bipoun-Woum et sur son épouse Marie-Thérèse, inhumés dans la stricte intimité familiale à l’issue d’une cérémonie chargée d’émotion. Cérémonie dont un des temps forts a été la pose, sur le cercueil de l’ancien ministre et ancien membre du Conseil constitutionnel, de la distinction de Grand cordon du mérite camerounais. Distinction décernée à titre posthume par le président de la République, personnellement représenté par le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), le Pr. Narcisse Mouelle Kombi. Ultime honneur, marque de reconnaissance et de haute estime de la Nation envers un de ses plus illustres fils, méritant à plus d’un titre au vu de son parcours, rappelé en maints aspects durant la séquence des témoignages. Membres de famille, représentants du Comité national olympique, universitaires, ont été unanimes dans l’hommage. 
Le Pr. Joseph-Marie Bipoun-Woum fut un enseignant de haut vol, un chercheur chevronné, un serviteur de l’Etat dévoué et patriote, et enfin un père attentionné et généreux. C’est ce qui ressort de la lettre de condoléances adressée à la famille par le chef de l’Etat et lu pour la circonstance par le préfet Yvan Cyrille Abondo. « J’ai personnellement connu le Pr. Bipoun-Woum qui avait fait le choix, après de brillantes études universitaires à l’étranger, de rentrer servir son pays. Grâce à ses compétences et son expertise avérés, il fit partie, en qualité d’avocat, de la délégation qui défendit avec brio devant la Cour internationale de justice la noble cause du Cameroun dans l’affaire Bakassi… Il restera une référence intellectuelle et un patriote convaincu », écrit Paul Biya.
Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel, saluera « un érudit du droit », « un homme de science », qui « a posé quelques jalons importants du droit public en Afrique », avant de relever l...