Vacances sans sida 2023 : l’heure de l’évaluation

Entamée le 2 août 2023, la 21e édition de la campagne de sensibilisation des jeunes par leurs pairs « Vacances sans sida » est entrée en gare le 31 août dernier. Pendant trois semaines, plus de 800 pairs éducateurs mobilisés et formés par Synergies africaines, ont sillonné les lieux de grands rassemblements pour encourager les vacanciers au dépistage volontaire, au retrait des résultats et à l’adoption de comportements responsables. Ceci face aux dangers des maladies sexuellement transmissibles et des drogues. Au moins 3 millions de jeunes étaient ciblés par cette édition placée sous le thème : « Les drogues tuent et nous exposent au VIH/sida. » Au terme de cette nouvelle campagne impulsée par la première dame, CT a approché le Secrétaire exécutif de Synergies africaines contre le sida et les souffrances, afin de plancher sur le bilan et l’évaluation des activités 2023.

Monsieur le Secrétaire exécutif, la campagne de sensibilisation « Vacances sans sida » s’est achevée le 31 août dernier. Que retenir de cette 21e édition ?
« Vacances sans sida » a connu cette année une mobilisation exceptionnelle après les restrictions imposées ces dernières années par la pandémie de Covid-19. De même, des innovations tant sur le plan du déploiement des pairs éducateurs, de la stratégie de communication que de l’organisation du dépistage ont été mises en œuvre. Ainsi, en dehors des chefs-lieux de régions, les pairs éducateurs se sont déployés dans d’autres villes, à l’instar d’Edea, Pouma, Nkongsamba dans le Littoral, Obala, Ntui, dans le Centre, Kribi et Sangmelima dans le Sud, Abong-Mbang, Batouri à l’Est, Limbe dans le Sud-Ouest, etc. Des artistes ont également été mobilisés pour sensibiliser, à travers les plateformes numériques, les populations en général et les jeunes en particulier sur les IST, le VIH/sida et les méfaits de la consommation des stupéfiants. Une campagne par SMS de sensibilisation a également eu lieu. Enfin, en plus des unités mobiles, des postes fixes de dépistage du VIH dans des formations sanitaires ont été mis à contribution.

Les plus de 800 pairs éducateurs mobilisés à travers le pays pour amener le grand nombre au changement de comportement, ont-ils fait bouger les lignes ? 
Bien évidemment, les lignes ont bougé et continueront certainement à bouger. Les jeunes sont toujours réceptifs aux différents messages de sensibilisation. On a encore pu le constater au cours de cette campagne à travers leur intérêt pour le dépistage et les nombreuses questions qu’ils posaient sur les IST, le VIH/sida et les drogues. C’est dire qu’ils prennent de plus en plus conscience des dangers potentiels auxquels ils s’exposent et de la nécessité d’adopter des comportements sains. Toutefois, il s’agit là d’un long processus d’éveil des consciences dont les résultats seront certainement appréciés avec le temps. 

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la ferveur n’est plus forte chez les organisateurs et chez les cibles ?
La ferveur n&rsq...