Sida chez l’enfant : stratégies pour l’éradication

Le ministère de la Santé publique et ses partenaires du Système des Nations unies, notamment l’Unicef, se sont donné une feuille de route pour de prévenir la transmission du VIH de la mère-enfant. Mais aussi pour prendre en charge de façon optimale, le sida chez l’enfant et l’adolescent. Dans un travail en synergie, il est d’abord question de ramener le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant à 5%. Selon les données de l’Unicef, au Cameroun, sur 100 femmes enceintes vivant avec le VIH, 16 transmettent le virus à leur enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Soit un taux de transmission estimé à 14, 5% en 2022. 
En second lieu, il s’agit de favoriser l’accès au traitement antirétroviral chez les enfants et les adolescents infectés par le VIH. « Seuls 39,5% des enfants de moins de 15 ans et 45, 4% des adolescents de 15 à 19 ans vivant avec le VIH sont identifiés et mis sous traitement antirétroviral », explique Nadine Perrault, représentante résident de l’Unicef au Cameroun. Comme troisième défi, il faudra limiter la mortalité liée au VIH chez les enfants et les adolescents. L’Unicef constate en effet à ce niveau que plus du tiers des décès liés au sida survenus en 2022 au Cameroun concernaient les enfants et les adolescents, alors que ceux-ci ne représentent que 5% des personnes vivant avec le VIH. Le quatrième défi est celui des résistances aux traitements antirétroviraux qui touchent 10% des adultes et la moitié des enfants sous traitement. Une tendance qui entraîne le risque d’évolution de l’infection du VIH vers la phase sida.
Des défis pour lesquels des stratégies doivent être bien élaborées pour apporter une réponse nationale optimale. Et c’est ce à quoi s’attèlent les participants au troisième Forum national sur la prévention de la transmission mère-enfant du VIH et la prise en charge du sida chez l’enfant et l’adolescent au Cameroun. Les travaux de quatre jours ont été ouverts hier au Palais des Congrès par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. Il était accompagné de son homologue de la Communication, Ren&...