Accès aux aires protégées : accord avec les Baka

Le gouvernement camerounais, à travers le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, a procédé mardi 19 septembre dernier à Bertoua, dans la région de l’Est, à la signature d’un mémorandum d’accord avec les populations Baka, représentées par l’Association Sanguia Baka Buma'a Kpodé (ASBABUK) et son président, Joseph Bibi. Cet accord permet à ces populations autochtones d'exercer leurs droits traditionnels dans les parcs nationaux de Lobéké, de Nki et de Boumba Bek, ainsi que la réserve de faune de Ngoyla. Il s’agit en fait du renouvellement du premier mémorandum signé en 2019 pour une durée de trois ans. Pour le Minfof, les interventions dans les aires protégées se conforment aux engagements internationaux souscrits par le Cameroun en matière de gestion participative. En effet, les décrets de création de ces aires protégées préconisent la prise en compte des droits des communautés dans le processus d’aménagement de ces entités.
Pour sa part, Clotilde Ngomba, directrice nationale du WWF a insisté sur les avancées et limites du premier MoU ainsi que sur le processus d’élaboration de sa deuxième version. Cette première expérience a permis aux Baka de renouer avec leurs traditions et leur culture, d’améliorer leurs conditions de vie... Cependant, entre autres difficultés relevées dans la mise en œuvre du premier mémorandum, la barrière que constituent certains safaris et concessions forestières, qui empêchent les Baka de passer dans leurs espaces pour arriver aux parcs; l’insuffisance de la vulgarisation du document auprès des communautés bénéficiaires, etc. « Le premier mémorandum d’entente étant arrivé à échéance, il était nécessaire pour le gouvernement de réaffirmer sa volonté d’être aux côtés des gardiens de la forêt que sont les communautés Baka. Notre objectif est de garantir le libre acc&...