Crise migratoire : l’appel du pape à la solidarité

La troisième édition des « Rencontres méditerranéennes », organisée les 22 et 23 septembre derniers à Marseille en France a été dominée par la question migratoire. Au cours de ce rendez-vous qui réunit des évêques et des jeunes du bassin méditerranéen autour de plusieurs thématiques, le sort des milliers de jeunes qui meurent dans l’indifférence en mer en tentant de rejoindre l’Europe a constitué l’essentiel du message du pape François. Que ce soit lors du recueillement devant le Mémorial des marins et migrants disparus en mer, non loin de la basilique Notre-Dame de la garde, au palais du Pharo ou durant la messe de clôture au stade Vélodrome devant près de 60 000 fidèles, le souverain pontife s’est fait le défenseur de la cause des migrants. « Le phénomène migratoire n'est pas tant une urgence momentanée, toujours bonne à susciter une propagande alarmiste, mais un fait de notre temps », a-t-il souligné. « Deux mots ont résonné, alimentant la peur des gens : « invasion » et « urgence ». Mais ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas, ils cherchent hospitalité et ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter », a-t-il affirmé. Avant d’inviter à « une responsabilité européenne capable de faire face aux difficultés objectives ». 
Choqué par le carnage permanent sur l’île italienne de Lampedusa, le pape François a invité l’Europe à agir tout en appelant à plus d’humanisme. « Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l&rsquo...