Lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants : une campagne nationale lancée

Soa, ville universitaire, lieu par excellence de brassage des personnes venues d'horizons divers. C’est sur cette terre d’accueil d’étudiants, des déplacées internes et employés des secteurs formel et informel que le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoua a lancé hier « la campagne nationale de lutte contre les violences sexuelles sur les enfants avec une emphase sur le tourisme sexuel impliquant les enfants ». Une initiative qui s’attaque aux formes d'exploitation sexuelle qui se servent des opérateurs et services touristiques, du secteur des transports, des boites de nuit, des bars et des destinations touristiques prisées pour faire des victimes. « Ce fléau est une atteinte directe aux droits de l'enfant, à la dignité humaine et un frein au développement économique et social d'une nation. Briser la vie d'un enfant en l'exploitant sexuellement, c'est aussi briser ses chances de s'intégrer dans la société », a dénoncé le Minproff.
Autorités politiques, militaires, traditionnelles et religieuses, représentants de la société civile, recteur de l'université de Yaoundé II et chefs d’établissements secondaires se sont réunis à l’esplanade de la mairie de Soa pour dire non à l’exploitation sexuelle des plus jeunes. S’inscrivant dans le prolongement des activités marquant la 12e édition de la Journée internationale de la fille, cette initiative entend œuvrer pour les droits de tout adolescent et surtout, de la jeune fille. Cibles qui font davantage les frais des « prédateurs sexuels ». « Ces infractions pourtant prévues et réprimées par notre loi pénale restent impunies parce qu'elles bénéficient de la loi du silence, qui est une forme d...