Université de Bertoua : la vitesse de croisière

Créée par décret présidentiel le 5 janvier 2022, l’université de Bertoua (UBe) est devenue opérationnelle dès la rentrée académique 2022-2023. Plus de 6000 étudiants ont dès lors, investi les campus de trois de ses huit établissements opérationnels dans un premier temps. A savoir, la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP), l’Ecole normale supérieure (ENS) de Bertoua et l'Institut supérieur d'agriculture, du bois, de l'eau et de l'environnement (ISABEE).  Ces derniers héritent en effet respectivement de l’annexe de la Fsjp de l’université de Yaoundé II-Soa, fonctionnelle à Bertoua depuis l’année académique 2015-2016, de l’ENS créée en 2018 et rattachée alors à l'université de Ngaoundéré ainsi que l’ex-antenne de la Faculté d'agronomie et des sciences agricoles de l’université de Dschang à Belabo.
Cette année l’UBe franchit une nouvelle étape avec l’opérationnalisation de tous ses huit établissements. Un tour dans les différents campus permet de constater que les cours ont effectivement débuté. L’amphithéâtre de la Faculté des sciences économiques et de gestion, dont le campus provisoire est logé au Camp Sic sis au quartier Gbebo à Bertoua, a fait le plein d’étudiants le 4 octobre 2023, pour le cours de tronc commun d’introduction à la gestion. Ça fourmille également sur les campus transitoires respectifs de la Fsjp au lycée technique de Kano, de la Faculté des Sciences, à l’ENIEG au quartier Kpokolota, de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines (FALSH) à l’ancien SCT- Kpokolota, de l’Ens au lycée scientifique de Bertoua et de l’Isabee à Belabo. Les apprentissages vont également démarrer d’ici peu à l’Ecole supérieure de transformation des mines et des ressources énergétiques (ESTM à Batouri) et à l’Ecole supérieure des sciences de l’urbanisme et du tourisme (ESSUT à Abong-Mbang), dont les concours ont été reportés respectivement aux 27 et 15 octobre 2023. 
Cependant, même dans ces deux derniers campus, l’émulation est déjà perceptible. En effet, aux côtés de l’université et de l’Etat, les forces vives et communautés locales s’impliquent pour la réfection des locaux qui vont accueillir provisoirement ces établissements afin de les rendre rapidement opérationnels. Notamment, le lycée bil...