Football professionne l: sus à l’amateurisme
- Par Armand ESSOGO
- 02 nov. 2023 16:58
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Que faut-il encore dire sur le football camerounais ? Oui, beaucoup a déjà été dit et suffisamment bien dit.
Les bouches les plus autorisées, les sportifs de haut vol, les chroniqueurs sportifs d’envergure, le Camerounais ordinaire, chacun a pu donner un avis d’expert sur le football camerounais. Cette discipline sportive est même érigée depuis des décennies en véritable religion. La huitième coupe, le mondial 82, la glorieuse épopée du mondial italien en 90, les jeux africains de Nairobi, la coupe de l’Udeac devenue coupe de la Cemac, les jeux olympiques de Sidney… sont autant de rendez-vous qui permettent d’apprécier les faits d’armes du football camerounais. Le Cameroun est connu et reconnu grâce à son football. Si par le passé, le public camerounais a eu une certaine admiration pour les dieux du football venus d’ailleurs à l’instar de Raymond Kopa, Just Fontaine, Johan Cruyff, Eusébio, Pelé, Falcao, Socrates, Boniek, Diego Armando Maradonna, Franz Beckenbauer, Bobby Charlton, ailleurs, on a aussi célébré les prouesses du football camerounais à travers ses noms les plus illustres. Zacharie Noah, Paul Nlend, Pascal Baylon Owona, Jean-Pierre Tokoto, Roger Milla, Manga Onguené, Jean Paul Akono, Grégoire Mbida, Michel Kaham, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Jacques Songo’o, François Omam Biyick, Patrick Mboma, Samuel Eto’o, Marc Vivien Foé… ont permis au pays de rayonner à l’extérieur. Ces joueurs d’exception ont impressionné par un talent fou, un amour éprouvé pour leur patrie dont ils ont su défendre sans chantage aucun, pour la plupart, les couleurs. Dans l’administration du football, le Cameroun a pu imposer sa stature par l’entremise de Issa Hayatou. président de la Fécafoot, président de la CAF, vice président puis président par intérim de la FIFA. Ce compatriote a pu montrer à la planète entière que le Cameroun n’est pas un nain dans la galaxie football à travers sa manière de servir et sa parfaite connaissance des arcanes du sport.
Reste que dans cette lancée triomphale sur les stades de la planète, il y a toujours eu un arrière goût d’inachevé. Le Cameroun explosait par son talent et les grandes qualités de ses joueurs évoluant dans divers championnats professionnels. Mais revenus au bercail, ces joueurs s’exprimaient sur des terrains poussiéreux, loin des standards internationaux. Donc problème des infrastructures. Le sujet a régulièrement opposé des générations de Camerounais sans vraiment que les lignes bougent. Et puis vint le PNDIS, avec quelques stades ici et là. On garde surtout en mémoire, cette audience de 2014 au Palais de l’Unité. Le président de la République, Paul Biya, ouvra le bureau du troisième étage au président de la CAF, Issa Hayatou. Le patron du football africain, en poste depuis 1988, venait annoncer au Cameroun, à travers son président que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) allait se jouer au pays de Roger Milla en 2019. Cette rencontre au sommet pour Issa Hayatou était en fait un soulagement. Habitué à organiser la CAN dans d’autres pays, le Camerounais ne cachait pas son envie d’organiser une CAN chez lui. Sauf que la décision appartenait au gouvernement camerounais. Avec l’accord du président de la République, tout s’est emballé. On est passé des trois stades de Douala, Garoua et Yaoundé à des stades aux normes FIFA avec une multitude de stades d’entraînement. Les plus grandes gloires du football ont salué cette mue. Le monde du football a unanimement salué l’entrée du Cameroun dans le professionnalisme, volet infrastructures. Olembe, Mfandena, Kouekong, Roumde Adjia, Japoma, Limbé et Bépanda sont désormais à la disposition du mouvement sportif sans complexe aucun.
Mais des stades ultra modernes pour qui et pourquoi faire, après l’organisation de la CAN. La politique sociale du gouvernement trouve sa place par le truchement de ces investissements. En vérité, le Cameroun s’est hissé sur le toit de la planète foot sans stades aux normes des années durant. Paradoxalement aujourd’hui, avec des stades dernier cri, le championnat de football ronronne. On a très peu de nouvelles du public dans les stades qui restent fermés. L’instance faitière du football, la Fécafoot, affiche, malgré tout, une volonté de faire les choses autrement, dans les normes. Néanmoins, le football refuse de se convertir au pr...
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