Filière poivre : les sillons de la professionnalisation

A en croire le coordonnateur national du Programme de consolidation et de pérennisation du Conseil agropastoral (Pcp-Acefa), Dr Bouba Moumini, 542 producteurs de poivre sont encadrés par le Conseil agropastoral. 92% desdits producteurs sont installés dans la région du Littoral. « Le poivre pour nous, c’est d’abord le Littoral. D’où l’organisation de cette journée professionnelle du poivre ici à Douala », a soutenu le Dr Bouba Moumini. Tenue le 24 novembre dernier, la journée professionnelle du poivre a regroupé aussi bien producteurs individuels qu’organisations paysannes. Les banques et assurances étaient également présentes à la rencontre, aux côtés des administrations de tutelle que sont le Minader, le Minepia et le Minepat, représentées par leurs délégués régionaux respectifs. La journée professionnelle visait à susciter des échanges afin de créer synergie et complémentarité entre acteurs de la filière poivre. L’accès aux financements et la forte demande en conseils font partie des difficultés évoquées par les acteurs lors de cette journée.
D’après le Conseil agropastoral, 13% de demandes en conseils ne sont pas traitées. Les préoccupations liées au prix de vente et à la fiscalité agricole ont également été évoquées par les producteurs. « La grosse difficulté aujourd’hui, c’est le prix sur le marché. Nous avions loué l’effort que le gouvernement a fait en mettant une taxe sur le poivre importé, mais on reste encore surpris aujourd’hui que le poivre se vende à moins que le prix de la taxe que les gens devaient payer sur le poivre importé. Cette taxe avait été mise en place pour permettre au producteur de vendre son poivre à juste prix. Toute la fraude, toute la contrefaçon que nous avons aujourd’hui ne permettent plus que le poivre se vende au juste prix malgré ces mesures de l’Etat », a déclar&ea...