Changement climatique : l’Afrique exige un financement adéquat

A la 28e édition de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique (Cop 28) qui se tient en ce moment à Dubaï, Azali Assoumani, président des îles Comores, président en exercice de l’Union africaine a présidé un sommet de haut niveau, regroupant les dirigeants du monde sur le financement de l’adaptation en faveur de l’Afrique. Lors de ce Sommet, il a réaffirmé que le continent est lésé et demeure loin des comptes des fonds internationaux. Pourtant, l’adaptation des pays africains aux impacts du changement climatique est un enjeu important. « Nous devons agir sans attendre. Nos capacités de nous adapter dépendront des fonds nécessaires pour mettre en place des mécanismes d’adaptation », a souligné Azali Assoumani.
Des fonds et surtout des ressources suffisantes. « L’Afrique n’a rien à faire avec des certificats de bonne conduite » en matière de la préservation de l’environnement, s’est insurgé le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema. Il ne s’agit pas d’une faveur de la part des pays pollueurs, mais d’une approche juste et équitable, car le continent est doublement pénalisé, dans la mesure où « les pays s’endettent pour financer les projets verts », fait observer Macky Sall du Sénégal. Il a par la suite proposé que le Fonds monétaire international et d’autres partenaires explorent la possibilité de financer des projets verts
L’Afrique demande qu’on change l’architecture financière mondiale pour trouver de nouvelles formules afin de combler l’écart entre les besoins et les ressources. Les pays sont en effet mal accompagnés pour développer les mesures d’adaptation et assurer un avenir sans risques. S’exprimant lors de ce sommet, les dirigeants ont déclaré que le financement de l’adaptation au climat qui représente actuellement 39 % de tous les flux de financement climatique vers l’Afrique doit rapidement augmenter.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina A...