Cameroun-Guinée : un nul et des regrets

Les Lions l’ont échappé belle. Ils se sont évité un début de compétition totalement raté en obtenant le point du match nul (1-1) face à la Guinée hier au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Eux qui voulaient lancer cette CAN de la meilleure des manières, n’ont certainement pas craché sur ce point pour lequel ils ont cravaché. Il faut dire que leur adversaire du jour a entamé la partie sans complexes, mettant d’entrée la pression sur l’équipe camerounaise. Le public, qui a fini par remplir plus des trois quarts du stade, avait clairement choisi d’apporter son soutien au voisin guinéen, d’ailleurs très bien représenté sur place. Détenteur des clés de l’attaque du Syli en l’absence de Serhou Guirassy, Mohamed Bayo va se signaler à la 10e en ouvrant le score. Sur sa première frappe dans la surface repoussée par Fabrice Ondoa, la défense camerounaise n’arrive pas à se dégager. L’attaquant du Havre, élu Homme du match, va récupérer une nouvelle fois le ballon dans la confusion et croiser son tir à bout portant qui fait mouche cette fois. Nkoudou et Magri, sur les côtés tenteront d’animer le jeu sans véritablement inquiéter l’adversaire. Le Syli, lui, s’est replié après son but et procède par contre-attaques. Le jeu trop prévisible du Cameroun, sans variation ni changement de rythme, a donné l’opportunité à la Guinée de contrôler le match qui va à la pause avec cet avantage. 
Mais le Syli évoluera désormais à 10 après l’expulsion du capitaine François Kamano suite à une grosse semelle sur Franck Magri. Et ça change tout pour le Cameroun qui se donne un peu d’air dans cette seconde période en reprenant progressivement le jeu à son compte. A la 51e min, Magri prend le dessus sur un défenseur adverse et pique une tête croisée après un centre au second poteau de George-Kevin Nkoudou. Le Cameroun revient au score (1-1). Et malgré une pression constante et quelques occasions comme cette frappe de Karl Toko Ekambi qui se heurte à Kone à la 88e min, le score en restera là. Les deux équipes se séparent en bons amis.
Pour le Cameroun, des interrogations persistent avant la deuxième sortie vendredi prochain contre le Sénégal. Comme ce positionnement de Karl Toko Ekambi presque transparent comme avant-centre pour pallier l’absence de Vincent Aboubakar alors qu’on le connaît plus efficace sur le côté. Même si le manager-sélectionneur Rigobert Song affirme qu’il est plus à l’aise dans ce costume. Ou celui sur le côté de Magri qui est un attaquant axial. Sans parler des changements stériles dans une rencontre qui était finalement à la portée d...