Stigmatisation des malades de lèpre : le Cerac dit NON

La lèpre au Cameroun, c’est 183 cas notifiés en 2023. Bien loin des 25 031 cas répertoriés en 1985. Près de 40 ans plus tard, la maladie ne cause plus de dégâts si le traitement est pris tôt. Pourtant, les personnes atteintes de lèpre continuent d’être pointées du doigt. Une situation à laquelle le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) est sensible. A l’occasion de la 71e édition de la journée mondiale de la lèpre observée hier, une délégation de l’association fondée par la première dame, Chantal Biya, s’est rendue à l’ancienne léproserie de l’Hôpital Jamot de Yaoundé. Objectif, remettre des dons aux personnes malades et aux personnes affectées par la lèpre et par les maladies tropicales négligées. Pour Agnès Amadou Ali, chef de la délégation du Cerac, « cette commémoration est l’occasion de remobiliser les cœurs, parce que cette maladie infectieuse touche les plus vulnérables. » Surtout que « la solidarité est indispensable pour bâtir une société propice à l’épanouissement des personnes défavorisées. »
Dans les besaces des dames du Cerac, une gamme de dons variés. D’abord, des denrées alimentaires telles du riz, du sel, de l’huile raffiné, du haricot, du poisson fumé, des arachides et des boissons. Il y avait aussi des produits pharmaceutiques constitués de médicaments de première nécessité, de coton, de compresses stériles, de kits de pansements, entre autres. Tout comme des produits d’entretien offerts. Pour cette occasion, la présidente fondatrice du Cerac, Chantal Biya, a remis un don spécial constitué de deux bœufs. Un geste qui a marqué les bénéficiaires. Selon Alexandre Yitemben, secrétaire général de l’Association nationale des handicapés anciens lépreux du Cameroun (Anhalcam) et porte-parole des bénéficiaires, « depuis de nombreuses années, le Cerac vient nous réconforter, nous encourager et nous manifester son soutien. Nous gardons l’espoir que l’action du Cerac inspirera d’autres associations et âmes de bonne volonté. &raqu...