Examen de fin de stage d'avocat : ça se bouscule au siège de l'Ordre

Difficile pour les automobilistes de se frayer un chemin à travers une foule serrée devant le siège de l'Ordre des avocats au Barreau du Cameroun à Yaoundé. Hier matin, aux environs de 7h30, plusieurs centaines de femmes et d'hommes vêtus majoritairement de tenues sombres avaient pris d’assaut les lieux. C’est que, le délai de dépôt avançant à grand pas, ce jeudi 8 février précisément, les candidats à l'examen de fin de stage d'avocat lancé le 18 décembre dernier par le ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, se bousculent au siège du Barreau pour y déposer leurs dossiers. « Je viens de Douala et je suis arrivé ici à 5h. Je pensais être le premier. Je voulais être surtout reçu le plus rapidement possible. Mais c’était sans compter avec la promptitude de certains qui sont là depuis 4h du matin. J’ai écrit mon nom sur la liste et je me rends compte que je suis le numéro 47 », fait savoir un candidat. Pendant que certains en petits comités devisent sur les faits d’actualité, d’autres, chemises entre les mains, tiennent à s’assurer qu’aucune pièce ne manque à leurs dossiers. 
Parmi les pièces à fournir pour la constitution des dossiers : une demande timbrée adressée au Bâtonnier de l'Ordre des avocats du Cameroun, une copie certifiée de l'acte de naissance, un reçu de paiement de 30 000 F représentant les frais d'examen, un certificat de nationalité, un bulletin n°3 du casier judiciaire, une photocopie certifiée conforme du diplôme exigé, à savoir la licence, un reçu de paiement de 20 000 F représentant les frais du séminaire de formation. « Le séminaire est facultatif d’après le Barreau, mais c'est conditionné par un reçu à joindre dans le dossier. On se demande si ce n’est pas un piège fomenté par le Barreau contre ceux qui ne vont pas suivre cette formation. Du coup, j’ai payé pour ne pas être disqualifié », relève un candidat. La pièce maîtresse et non la moindre qui a donné des sueurs froides à tous les candidats n’est autre que la lettre de parrainage. « J’ai cru que je n'allais jamais déposer mon dossier...