Mortalité maternelle et néonatale : les soins d'urgence au scanner

224 femmes décèdent encore par an en donnant la vie au Cameroun. Les chiffres officiels font également état de 28 décès pour 1000 nouveau-nés. D'après les enquêtes de démographie et de santé, le ratio de mortalité maternelle s'est amélioré. Cependant, la Société camerounaise de médecine périnatale veut totalement fléchir la courbe.
Et pour ces cinquièmes Journées scientifiques qui se tiennent depuis hier au Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh), elle évalue les soins obstétricaux et néonataux d'urgence, à l'ère de la Couverture santé universelle.
Pendant deux jours, 300 participants font le point des obstacles à l'amélioration de la qualité des soins de survie de la mère et du nouveau-né. D'où l'ouverture des travaux par une conférence sur la transfusion sanguine et les soins périnataux. « Le don du sang bénévole est une condition de survie pour le personnel médical en lui-même et pour leurs familles. C’est aux professionnels de la santé de faire comprendre aux parents que l'anémie sévère qui demande beaucoup de sang n'est pas seulement le problème des femmes enceintes, mais aussi des enfants.  D’ailleurs, les grands consommateurs de sang dans nos hôpitaux restent les tout-petits », a expliqué le Pr. Tetanye Ekoe, président du comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine.
Au cours de ces travaux, gynécologues-obstétriciens, pédiatres, anesthésistes, sages-femmes et étudiants échangent sur l’hémorragie post-partum, les anémies néonatales, la pré-éclampsie, les anesthésiques utilisés au cours du travail, la césarienne, l’allaitement maternel, la réanimation néonatale en salle de naissance, les soins du cordon, la thermorégulation, la télémédecine, les cardiopathies et les malformations congénitales.
Des experts de haut vol comme le Pr. Koki Ndombo, président du Conseil scientifique de ces assises, les ...