Scrutins de 2025 : le temps des manœuvres

Elle paraît encore bien lointaine, l’année 2025 annoncée comme une année électorale importante au Cameroun. Mais elle ne laisse véritablement pas les acteurs politiques locaux indifférents, si l’on juge par la mobilisation observée au sein des différents états-majors des partis politiques. L’on comprend bien que personne n’entend rester à la traîne, qu’il s’agisse du parti majoritaire, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ou des autres formations politiques de l’opposition. S’agissant du premier cité, c’est le 21 septembre 2023 qu’il s’est véritablement mis en branle, avec une tournée engagée dans les dix régions du Cameroun par son secrétaire général, Jean Nkuete. Objectif de cette sortie, qui en elle-même était loin d’être un fait anodin, identifier les problèmes auxquels ses camarades font face sur le terrain et y apporter des solutions dans la perspective des élections prévues en 2025. La tournée qui a pris fin en novembre 2023 a ainsi permis à Jean Nkuete de toucher du doigt, les réalités auxquelles le Rdpc est confronté au quotidien. En bonne place dans les échanges, les élections prévues en 2025 au Cameroun. L’année 2024 avait à peine commencé que patron de l’administration du Rdpc est une fois de plus monté au créneau à travers une circulaire rendue publique le 10 janvier 2024, avec en objet, la révision des listes électorales. Dans les rangs du parti, l’on parle d’un « guide pratique à suivre par les responsables des organes de base pour mener à bien les opérations en cours sur le terrain ». L’heure est actuellement aux premières évaluations au niveau des délégations permanentes régionales et départementales du Comité central du Rdpc.
Mais il faut dire que le souci de voir les militants inscrits sur les listes électorales n’est  l’apanage du seul Rdpc. En face, on affute également ses armes. Qu’il s’agisse du Social democratif front (Sdf), du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), pour ne citer que ceux-là, l’on est en plein dans l’opération lancée en janvier dernier par Elections Cameroon (Elecam). Mais au-delà de ce processus presque classique, il y a une échéance à laquelle ici, beaucoup pensent sans doute déjà en se rasant le matin. C’est l’élection présidentielle. Et c’est dans doute là que naissent les premières divergences. On se rappelle à cet effet que le 31 mars 2021, ils étaient sept leaders de partis politiques, (UMS, MRC, UDC, PCRN, SDF, MP et USDP) à se retrouver à Yaoundé dans le but de mettre sur pied une plate-forme dotée d’un secrétariat ...