« L’Afrique doit être l’auteur de son propre parcours »

L’intelligence artificielle est-elle plus un phénomène de mode ou une prouesse technologique ?
Ce n’est pas du tout un phénomène de mode. C’est un phénomène actuel, une évolution importante dans la technologie numérique et de l’information dans ce sens qu’elle ouvre de nouvelles perspectives. Je crois qu’il est important que l’Afrique se réunisse pour savoir ce que les Africains doivent apporter comme contenu dans cette plateforme afin de ne pas toujours se plaindre d’être des victimes, quelles décisions fondamentales et stratégiques les journalistes africains doivent-ils prendre pour être présent sur la toile et apporter le narratif africain. Je pense que ce sont des démarches importantes.      

Doit-on avoir peur de l’intelligence artificielle ? 
Seuls ceux qui ne sont pas organisés, qui n’ont pas de vision, de méthode peuvent avoir peur de quoi que ce soit. Mais pour les uns et les autres, il s’agit justement d’interpeller l’Afrique pour qu’elle soit enfin l’auteur de son propre parcours. Que dans le passé comme dans le futur, l’Afrique maîtrise ses propres données et méthodes. C’est en fait le plus important à retenir. 

Durant votre allocution inaugurale, vous évoquiez la nécessaire refonte des systèmes éducatifs. Quel serait l’apport de l’intelligence artificielle dans ce bouleversement ? ...