« Les athlètes sont détectés dans les écoles spéciales »

Jean-Marie Aleokol Mabieme, président de la Fédération Camerounaise du Sports pour déficients intellectuels.

Comment comprendre que les sports pour déficients intellectuels gagnent du terrain au Cameroun ?
C'est le travail et la passion de se mettre au service des plus faibles qui fait la force de la FECASDI. La modicité de nos moyens ne nous permet pas d'organiser des événements grandioses. Nous pratiquons la politique de trois regroupements nationaux par an, en trois disciplines : l'athlétisme, le basket-ball et le football. Ces sports existent depuis 1995 à travers Spécial Olympics, une organisation qui a permis à Oyono Ndi Salomon de gagner la première médaille d'or camerounaise aux États-Unis d'Amérique, parcourant la distance des 100m pieds nus. C'est la négligence de cette couche sociale vulnérable qui nous fait traîner le pas. Pourtant, avec un brin d'effort, nous pouvons parler avec aisance de la politique inclusive au Cameroun.

Comment se déroule le processus de détection des athlètes ?
Il faut d’abord préciser que nous parlons ici de personnes qui ont un retard dans le développement de l'intelligence, qu'il ne faut pas confondre avec la maladie mentale appelée « folie ». Ils sont détectés dans les écoles spéciales comme le Centre national de réhabilitation des personnes handicapées d'Etoug-Ebe, qui est notre fidèle partenaire, dans la rue et dans ...

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