Tchad : le Code électoral fait débat
- Par Sainclair MEZING
- 22 mars 2024 10:59
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L’opposition dénonce un texte qui ne pourrait pas garantir la transparence et favoriserait des fraudes. Le gouvernement s’en défend et assure qu’il aboutira à un scrutin crédible.
Dimanche prochain le Conseil constitutionnel doit publier la liste définitive des candidats devant prendre part à la présidentielle du 6 mai 2024, sur les vingt candidatures enregistrées. Mais déjà, une polémique agite l’opinion tchadienne au sujet du code électoral. L’opposition dénonce le texte promulgué le 23 février 2024 par le président de transition, Mahamat Idriss Déby, qu’il qualifie de peu crédible pour garantir la transparence durant les scrutins à venir. Contrairement à l’ancienne loi électorale qui disposait que les résultats soient affichés devant les bureaux de vote après dépouillement, le nouveau code abroge cette disposition. « L’affichage est bien sûr un crédit de transparence puisque après le dépouillement, on affiche le résultat au vu et au su de tout le monde. On peut même les filmer. Ça affaiblit le crédit de transparence qui était recommandé au dialogue », dénonce Brice Mbaimon. Pour ce conseiller et candidat à la présidentielle, le nouveau code électoral est un recul démocratique. « Le candidat ou son parti a besoin de faire le comptage de ses propres voix avec la feuille de résultats, dont une copie doit lui être remise. Mais si la copie n'est pas remise, je ne sais pas sur quelle base il va faire le décompte de ses propres voix. C’est un recul très grave qui affecte la transparence et la crédibilité du processus », lance-t-il.
Du côté du gouvernement, cette perception est balayée d’un revers de la main. Au lendemain de la promulgation de ce code, le ministre de l’Administration territoriale a affirmé que celui-ci n’entachait en rien la crédibilité d’un scrutin. « Les modifications apportées à certaines dispositions ne sont pas fondamentalement de nature à les dénaturer ni à les détourner de leurs objectifs. Ce code réunit bel et bien des conditions d’organisation des élections libres, ouvertes, démocratiques et transparentes. Car, cette loi contribuera ...
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