Mouvement progressiste : la convention qui divise
- Par Lucien BODO
- 22 mars 2024 11:47
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Quatre ans après l’annonce de sa démission, Jean-Jacques Ekindi, fondateur et ex-coordonnateur général du parti, a convoqué des travaux pour le 27 avril prochain. Hilaire Nzipang, qui assure le leadership de cette formation politique depuis janvier 2024,
Le 27 avril prochain, les militants du Mouvement progressiste (MP) sont attendus à Douala pour la tenue de la 5e convention extraordinaire du parti. Les travaux sont convoqués par Jean Jacques Ekindi, son fondateur et ancien coordonnateur général. Lequel a démissionné le 30 avril 2020, tout en annonçant dans la foulée son intention de retourner au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RPDC). Dans le communiqué qu’il a signé le 15 mars dernier, Jean-Jacques Ekindi explique que l’ordre du jour portera sur quatre points : la prise en acte de sa démission, le constat de la vacance du comité exécutif constitué par les 10 coordonnateurs régionaux, l’élection d’un nouveau coordonnateur général et l’élection d’un comité exécutif de transition. La question de la légitimité et de la légalité de ces assises annoncées se pose, celui qui les convoque ayant décidé de rejoindre une autre formation politique. Par ailleurs, l’article 3, alinéa 4 de la loi de 1990 relative aux partis politiques dispose que « nul ne peut appartenir à plus d’un parti politique ».
Sur cette base, Hilaire Nzipang, qui assure le leadership du parti de manière provisoire, conteste la convocation de cette convention. Désigné à la tête du Mouvement progressiste à l’issue d’une réunion tenue le 6 janvier 2024 à Bomono, dans le Moungo, celui-ci dit soupçonner une manipulation politique, et affirme ne pas comprendre l’attitude de l’ancien coordonnateur général. D’autant plus que les textes du MP ne prévoient pas le mécanisme qu’il vient d’enclencher. « Les statuts disent que la convention est convoquée par le coordonnateur général ou, dans le cas contraire, par les ¾ des membres du bureau politique. Et en cas de démission du coordonnateur général, cette tâche revient aux ¾ du bureau politique. Ce bureau politique n’étant pas en place, j’ai convoqué la réunion de Bomono en tant que n° 2 du parti ».
En annonçant sa démission il y a quatre ans, Jean-Jacques Ekindi avait aussi indiqué qu’il continuerait à gérer les af...
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