Prise en charge : une équation difficile

Réfugiées ou déplacées internes, les personnes contraintes à la migration font presque toutes face aux mêmes difficultés. Celles-ci tournent autour des abris, des violences basées sur le genre, de la santé, de l’éducation, de la nutrition, de l’insertion socio-économique dans leur nouveau cadre de vie, de la cohabitation avec les communautés hôtes. Et ces défis engagent en premier lieu les autorités. A savoir : le gouvernement, les municipalités, mais aussi le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR), qui sont censés gérer ces personnes nécessiteuses, parce que déplacées de force.
L’un des défis majeurs que pose la gestion des réfugiés est celui des infrastructures d’accueil. Parce qu’ils arrivent généralement en grand nombre et à l’improviste, les locaux pour les loger sont souvent insuffisants et la logistique défaillante. Une fois qu’on a pu leur trouver un abri, des cases de passage en l’occurrence, ou alors quand des familles se montrent disposées à les accueillir, il va bien falloir les nourrir au quotidien. Et à ce niveau, les autorités sont appelées à résoudre l’épineuse problématique des ressources financières. Lesquelles maquent le plus. L’autre difficulté est celle de la cohabitation pacifique avec les communautés hôtes et leur insertion. Ce qui pose dès lors, les problèmes d’ordre agraire et d’accès aux services sociaux de base. 
Dans le premier cas, les nouveaux venus, pour des besoins d’autonomisation financière et de nutrition, aspirent souvent à cultiver des champs pour produire des vivres, à la fois pour se nourrir et se faire de l’argent. Dans le camp mis en place par le HCR à Minawao, région de l’Extrême-Nord, par exemple, certains réfugiés sont arrivés avec des troupeaux de bœufs et ont trouvé ceux des autochtones. Cette juxtaposition est ainsi venue exacerber une carence en ressources naturelles qui exista...