Baccalauréat 2024 : le sport ouvre le bal

Les candidats de l’enseignement technique sont face aux épreuves pratiques d’éducation physique et sportives depuis hier à Yaoundé.

Fouille systématique. Il est 8h35 ce 22 avril. Alors que de jeunes gens s’empressent de regagner l’esplanade du Lycée technique bilingue de Nsam à Yaoundé, les candidats aux épreuves pratiques d’éducation physique et sportives se plient au protocole. Mains levées et sacoches ouvertes, Yves Mbassi, coordonnateur de ces épreuves au sein de ce sous-centre d’examen se rassure qu’aucun candidat n’entre avec un téléphone ou tout objet « bizarre ». Après la fouille, ces retardataires sont invités à récupérer leurs fiches d’examen afin de sélectionner trois disciplines sur les quatre requises. Cette étape franchie, les candidats regagnent les rangs. « Je donne les dernières consignes pour qu’on soit tous sur la même longueur d’onde », lance le coordonnateur. « Pourquoi faire ? », rétorque avec dédain, une candidate. Silence radio. « Quand tu me regardes, je ressemble à ton copain. J’ai ton âge ? Je suis ton camarade ? Debout ! Retires le blouson et les bagues que tu portes. Tailles tes faux ongles. Puis, reviens me voir ! J’ai horreur du mépris. Je m’adresse aux filles. Vos histoires de deux à 100 là, je ne suis pas dedans », prévient Yves Mbassi.
Les pendules étant remises à l’heure, les ateliers se forment. D’un côté, le saut à la corde, en face, le lancer du poids et au milieu, la gymnastique. En tenue de sport violet, les élèves des filières comptabilité et gestion, action et communication administrative, électricité, maçonnerie, bâtiment, industrie de l’habillement, économie sociale et familiale se divisent en trois groupes. A leurs côtés, des candidats venus de divers instituts privés. Cinq examinateurs organisent cette épreuve évaluée sur 20 points. Une infirmière et des agents de sécurité sont aux aguets. « Les performances chez les filles ne sont pas assez bonnes, d’autant plus que le barème au lancer du poids est rude. Chez les garçons par contre, comme il y en a qui font régulièrement de l’exercice, ils s’en sortent bien. Néanmoins, nous permettons à tout le monde d’effectuer deux à trois essais», explique M. Mateck, examinateur en atelier lancer de poids. Par ordre alphabétique, chaque candidat fait ses preuves sous le regard attentif des encadreurs et parfois, des ovations et moqueries de leurs camarades. « l’ambiance est bonne. Les enfants sont assidus et réceptifs. Les classements qui ont été faits par choix de disciplines sont respectés. L’avantage que nous avons c’est d’être dans une enceinte close. Du coup, nous n’avons pas d’intrus et peu de risque d’agressions et de bagarres », confie le coordonnateur.     
207 candidats ont démarré l’épreuve pratique d’EPS ce jour dans ce sous-centre du Lycée technique bilingue de Nsam. Pareil pour les candidats au baccalauréat de l’enseignement général. Ce, jusqu’au 24 avril prochain. La journée de mercredi quant à elle, est réservée au rattrapage. 
 

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