Etat civil pour tous : il y a encore du travail
- Par Jean Francis
- 30 avril 2024 11:23
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Les récentes statistiques rendues publiques au Cameroun laissent apparaître qu’il y a encore beaucoup à faire pour mettre à la disposition de chaque individu, ces documents essentiels dans sa vie.
Sept millions d’individus sans actes de naissance. Sur une population de moins de trente millions d’habitants. Le chiffre peut paraître effrayant. Mais c’est la triste réalité. L’information communiquée le 22 avril 2024 à Yaoundé par le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam au cours d’une rencontre avec la presse, n’est pourtant pas une surprise. Le Cameroun semble encore avoir mal à son état civil, en dépit des multiples efforts déployés par les pouvoirs publics pour y faire face. Ce sont donc sept millions de personnes qui n’ont pas d’existence officielle dans notre pays, au rang desquels 1,5 million d’enfants inscrits dans les écoles maternelles et primaires de notre pays. On se demanderait bien comment ils ont pu être inscrits dans ces écoles. Au rang des efforts déployés pour réduire cette fracture, il faut relever le rallongement des délais. On est ainsi passé de 30 à 90 jours, en vue de donner la possibilité à tous de pouvoir sacrifier à ce rituel. Il y a ensuite la multiplication des centres d’état civil sur le territoire national. Outre les 374 centres principaux logés dans les 360 communes et 14 communautés urbaines, il y a eu la multiplication des centres secondaires rattachés à ces 374 centres principaux. Le but étant de rapprocher les usagers de ce service public. Il y a l’organisation régulière des audiences foraines en vue de permettre à ceux qui se trouvent déjà hors délai de se rattraper.
Ces efforts ont-ils toujours produit les effets escomptés ? Certainement pas, si l’on en juge par le chiffre communiqué plus haut le ministre de la Décentralisation et du Développement local. L’on a toujours l’image de ces parents qui attendent l’année d’inscription au Certificat d’études primaires (Cep) ou au First School Living Certificate pour chercher les voies d’établissement de cette pièce. C’est ici généralement que s’ouvrent les voies de la recherche de la facilité : le faux. Avec tous les désagréments qui vont avec. A ce moment, il serait difficile de demander à un parent qui n’a pas pu chercher la voie d’un centre d’état civil de se tourner vers la justice, désormais compétente pour apporter une solution au problème. Mais il faut relever que le problème de l’état civil ne concerne pas uniquement les actes de naissance. Le cas des actes de décès n’est pas moins préoccupant. Après le décès et l’enterrement d’un parent, combien de familles savent qu...
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