Chambre américaine de commerce au Cameroun : le Gentlemen’s agreement à l’honneur

Au-delà des habituels facteurs d’amélioration du climat des affaires, le Cameroun doit s’assurer d’avoir un système judiciaire fonctionnel et efficient. De plus, les Camerounais dans tous les secteurs doivent changer de mentalité, devenir intègres et respecter leur parole. Ce sont les principales recommandations sorties des échanges du déjeuner-débat organisé par la Chambre américaine de commerce au Cameroun (AmCham Camerooon), le 25 avril 2024 à Douala. La rencontre présidée par Guy Honoré Tchente, vice-président d’Amcham Cameroon, avait pour thème au cœur des échanges : « L’exécution des contrats au Cameroun : défis et perspectives ». Il s’agissait pour l’organisme de facilitation des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et le Cameroun, d’engager les chefs d’entreprise dans des discussions sur les défis rencontrés dans l’exécution des contrats sur le triangle national en mettant en avant les meilleures pratiques et stratégies. L’objectif étant de favoriser une plus grande confiance et une plus grande responsabilité dans un environnement des affaires complexe.
La séance avait pour orateur principal Me Roland Abeng, fondateur et associé, directeur du cabinet d’avocats The Abeng Law Firm Cameroon. Il a d’emblée posé le problème : « Dans ce pays, il est difficile de récupérer l’argent qui vous est dû (…) Il est pratiquement impossible de faire respecter les contrats devant nos tribunaux. » Me Abeng est notamment revenu sur l’état des lieux de l’exécution des contrats sur le territoire. Ceci en s’appuyant non seulement sur plusieurs cas pratiques, mais aussi sur les statistiques liées au règlement des litiges. Des statistiques tirées des rapports d’organismes comme le World Justice Pro...