Maroua : les populations à l’épreuve de la canicule
- Par Joël MAMAN
- 14 mai 2024 13:08
- 0 Likes
Si beaucoup ont déjà perdu la vie parce que n’ayant pas échappé à la pression de la chaleur, d’autres multiplient les stratégies pour la gérer en attendant les pluies on ne sait pour quand.
45° voire 46° à l’ombre, parfois 50° à certains endroits. Niveau de chaleur inhabituel à Maroua. Dans la capitale de la région de l’Extrême-Nord, depuis le mois de mars, le soleil dicte sa loi. Chaque jour, entre 11h et 16h, difficile de sillonner dans la ville à cause de la température élevée. Les populations s’adaptent comme elles peuvent. Chaque matin, après 9h, les rues se vident. Peu de véhicules circulent. Parfois même le léger vent qui souffle souvent disparaît. Les feuilles d’arbres sont raides. Rien ne bouge. Sauf la température qui monte progressivement au fur et à mesure que les heures s’égrènent pour rechuter tard dans la soirée. Les engins à deux roues quant-à eux disparaîssent carrément. Les arbres qui bordent les rues sont alors d’n bon secours. Dès que le soleil darde ses rayons chauds, c’est leur ombrage qui accueille les populations. Pour les moto-taximen, c’est le moment de prendre une pause et une tasse de « Shaï ». Ce thé local se consomme chaud. « Il faut le chaud pour chasser le chaud », soutient Karimou, conducteur de moto. « En fait nous sommes sous les arbres parce que nous ne pouvons pas supporter la température ambiante très élevée. Nous attendons qu’elle baisse un peu avant de reprendre le travail », poursuit notre source.
Comme stratégies aussi, certaines ventes à emporter ont opté pour la délocalisation de leurs comptoirs, « que ce soit en plein cœur ou en périphérie de la ville de Maroua : c’est sous les arbres que les clients aiment déguster leurs bières en cette période de chaleur pour profiter du peu de fraîcheur à l’ombre des arbres », confie Aïssatou, une tenancière rencontrée au quartier Ouro Tchédé. Abbé Thomas quant à lui choisi « multiplier les bains à l’eau froide pour lutter contre la chaleur, sinon c’est difficile de supporter », dit-il. Pour les travailleurs qui ont des bureaux avec air conditionné, « même si je n’ai rien à faire au bureau, le simple fait de profiter de la climatisation jusqu’à 16h quand l...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires