Chaleurs intenses : une saison noire et sèche

33°C. Le chiffre revient très fréquemment sur les appareils de mesure de température en ce mois de mai 2024 à Douala. Et ce mardi 21 ne déroge pas à la règle. 33°C, c’est la température affichée par le thermos intelligent de Liliane, habitant le quartier Akwa. C’est le même chose sur divers appareils connectés (téléphones comme ordinateurs) au bureau de Blandine à Bonanjo. Avec cette fois-là un avertissement des services Google : « Alerte météo sévère. Canicule » et l’annonce de températures élevées tout au long de la semaine. L’humidité n’arrangeant rien, la température ressentie varie entre 41 et 42°C. Pour parachever cette situation de chaleur déjà inconfortable pour Blandine et ses collègues, le système de climatisation est hors service, sans compter les coupures d’électricité de temps en temps. Résultat des courses : peu d’employés trainent au bureau. Quelques-uns, une fois leur tâche achevée, disparaissent même avant l’heure normale d’arrêt d’activité, 15h30.
En effet, les températures extrêmes pour la cité économique camerounaise pèsent encore plus sur une population de « Doualais » victimes de fréquentes coupures d’énergie. Et chacun essaie de trouver le confort comme il peut. Les témoignages abondent : « Parfois, je me réveille dans la nuit et mes enfants se sont introduits dans ma chambre pendant mon sommeil pour s’allonger à même le sol. Parfois, ils s’étalent dans leurs propres chambres. J’ai beau leur interdire ça et leur expliquer qu’ils peuvent tomber malades, rien n’y fait. Ils cherchent un peu de fraîcheur », se lamente Isabelle, habitante de Ndogbong. La progéniture d’Isaac, du côté de « Village », fait pareil, avec quelques incidents malencontreux. &laq...