LAFTA : au bonheur des séniors

Un modèle inédit de maison du bien-être pour personnes du troisième âge fait ses premiers pas depuis janvier dernier à Yaoundé.

Pas question de manquer sa séquence bien-être. Ernestine Assouma, 64 ans, attend depuis 8h45 dans l’un des fauteuils extérieurs chez Living Alternatives For the Ageing (Lafta) ce mercredi 15 mai 2024. La dame doit recevoir des soins du visage. Malgré l’heure à passer sur place sans rien faire, elle ne se décourage pas. L’ouverture des locaux est prévue à 10h. « Il y a souvent beaucoup de monde et je souhaite faire partie des premières personnes reçues. Cette séance me fait énormément de bien. Je l’ai loupée lundi dernier, faute d’énergie électrique », dit-elle. Vendeuse de feuilles d’okok et de poisson fumé dans la ville de Douala, Ernestine Assouma prend plaisir à suivre le traitement de son arthrose à Yaoundé depuis qu’elle a découvert cet espace. Elle fait partie de la centaine de femmes et d’hommes du troisième âge qui le fréquentent depuis quelques mois.
Lafta, organisation non gouvernementale, a officiellement ouvert sa maison d’accueil au grand public le 12 janvier 2024. Quatre mois plus tard, l’information a circulé. A l’organisation reconnue d’utilité publique en 2022, ça grouille déjà de séniors. De 10 à 16h, du lundi au samedi, les équipes de Lafta sont au taquet pour les mettre bien. A force de les côtoyer, ce personnel finit par s’y habituer. « Maman Sabine, tu peux venir. C’est déjà ouvert en bas », vient souffler Ornella Kanse, infirmière en service dans cette structure, à Sabine Ngaba, la deuxième à arriver. Elle aide la sexagénaire à tenir son sac pour lui permettre d’arpenter la descente qui mène aux locaux de l’espace. « Mon beau-fils m’a déposée à l’extérieur en voiture. Il souhaite que je fasse un petit effort pour descendre seule en marchant », indique l’infirmière de 64 ans à la retraite. Installée à Sa’a dans le département de la Lékié, région du Centre, Sabine Ngaba a découvert l’espace pour séniors grâce à une de ses cousines. « Elle fréquente cet endroit depuis le mois d’avril et est venue me raconter qu’on s’occupe bien des personnes de nos âges. C’est surtout les massages qui me font venir ici. Depuis que j’ai commencé, je ressens moins la douleur des épines dans mon corps et je parviens à lever mon bras droit plus facilement. » Veuve depuis quelques années, Sabine Ngaba a eu un accident vasculaire cérébral le 7 juillet 2022. Il y a un an, un accident de moto lui a laissé cette autre séquelle au bras droit. « Je compte me rendre ici tous les jours jusqu’à mon retour à Sa’a. Si c’était possible, je n’aurai jamais arrêté », confesse-t-elle.
La joie et la sérénité irradient cet espace. Un é...

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