Afrique du Sud : les forces en présence

L’ANC 
Le Congrès national africain (ANC) est la formation politique qui y domine la scène politique depuis 1994. Les premières élections législatives multiraciales au suffrage universel qui ont permis à l’ANC de conquérir le pouvoir et à Nelson Mandela, son président, d’être élu à la tête de l’Etat. Depuis lors l’ANC remporte tous les scrutins nationaux et locaux. Son représentant à la présidentielle, depuis Nelson Mandela, a toujours remporté à plus de 60% sauf lors de la dernière élection en 2019 où le score avait chuté à 57%. Mais le parti est aujourd’hui en perte de vitesse, miné par les querelles de leadership entre ses cadres et la corruption. Ses militants, exaspérés, sont démobilisés, certains quittent la formation. Avec les présentes élections générales, le parti est à la croisée des chemins. L’ANC a été fondé en 1912 pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche. Déclaré hors-la-loi pendant l’apartheid en 1960, il a été de nouveau légalisé le 2 février 1990, un an avant l’abolition de la ségrégation en juin 1991. 

L'Alliance démocratique (DA)
C’est le premier parti d'opposition en Afrique du Sud. La DA a été fondée en 2000 à la suite de la coalition de trois partis politiques, le Parti démocratique, le Nouveau parti national et l'Alliance fédérale à laquelle s'est joint en août 2010, le parti des Démocrates indépendants. Son programme défend une vision libérale de l'économie permettant plus d'égalité, le respect des libertés individuelles et la propriété privée ainsi qu'une démocratie s'appuyant sur la primauté de la loi et de la constitution. Son leader, John Steenhuisen, a présenté un ambitieux plan en sept points pour les présentes échéances électorales visant à « sauver » le pays. Ce plan compte apporter des solutions concrètes aux défis actuels : créer deux millions d'emplois, lutter contre la corruption, réduire les taux de criminalité et mettre fin aux coupures de courant qui paralysent le pays. La DA aspire à diriger le pays et John Steenhuisen appelle à une coalition pour chasser l'ANC du pouvoir par les urnes. Présentant la DA comme « l'alternative » pour le pays, il a annoncé lancer un « pacte » avec les autres partis d'opposition et inaugurer un gouvernement de coalition nationale. 

Les Combattants pour la liberté économique (EFF) 
L'EFF est le troisième plus grand parti d'Afrique du Sud. Son Leader, Julius Malema, est un ancien dirigeant de la jeunesse de l'ANC, le parti au pouvoir. Il continue de séduire de nombreux électeurs malgré sa radicalité. Il cherche à rassembler des votes de tous les horizons, en vue des élections générales. Pour l’EFF, le chômage et la pauvreté sont les problèmes les plus urgents. C’est le petit poucet qui veut démontrer sa puissance. « Nos militants ont fait savoir à tout le monde qu'il existe un enfant appelé EFF, à qui il faut donner sa cha...