Vente illégale d’ovocytes : ça prospère en ligne

Interdites par la loi camerounaise, les offres pullulent sur Internet, attirant de nombreuses jeunes femmes.

« Un hôpital à Douala recherche des filles pour le don d’ovocytes (ovules) ayant minimum un enfant et être âgé de 21 à 30 ans maximum. La procédure est de maxi 15 jours et vous êtes rémunérés de 200 000 F à la fin ». Sorelle A. publie cette offre le 26 février dernier dans un groupe Facebook comptant plus de 200 000 membres. Alors qu’elle invite les personnes intéressées à bien vouloir la contacter « In box », sa publication totalise en moins d’une demi-heure près de 200 commentaires. « 200 milles c’est peu », « 200 milles à la fin comment ? Au début c’est mieux. Moi je suis partante en tout cas, mais on va négocier le prix », « Si tu donnes au moins un million, je viens ». Les internautes, visiblement intéressés, intensifient les négociations. Ce post liké et partagé à plusieurs reprises est précédé le 7 février 2021, d’une demande d’une autre femme, toujours dans le même groupe. « Bonjour ! Je suis à la recherche de quelqu’un qui a besoin des ovules. Pas d’insultes, s’il vous plaît ! ».
La vente d’ovocytes ou des ovules, activité prohibée au Cameroun par la loi du 14 juillet 2022 sur la procréation médicalement assistée, est en train de faire son nid sur la Toile. D’après nos sources, cette pratique est développée par certaines formations sanitaires privées, notamment dans la ville de Douala. « C’est une pratique inacceptable et un marché très dangereux car, on va jouer avec la naïveté des gens en leur promettant quelques billets de banque. Cependant, on ne sait même pas où et comment le prélèvement s’effectue. Et surtout, comment ces ovocytes seront utilisés. C’est scandaleux ! », s’insurge le Pr. Emile Mboudou, directeur général de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala (Hgoped). Le don d’ovocyte en lui-même est pourtant un acte altruiste. Une solution reproductive efficace pour les patientes qui ne peuvent pas avoir d’enfants avec leurs propres ovules. Il s’agit donc d’une Fécondation in Vitro (FIV), avec la particularité qu’on a recours à une donneuse pour l’ovule qui deviendra un embryon. « Nous sommes dans un environnement où le don d’ovocyte va être très demandé, car les femmes au Cameroun accèdent à la Procréation médicalement assistée un peu tard. Généralement après 40 ans, on fait systématiquement appel au don. Ce don est réalis&e...

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