Législatives en Afrique du Sud : l’ANC perd sa majorité

Pour la première fois depuis 30 ans qu’il est au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) a perdu la majorité absolue au parlement à l’issue des législatives de mercredi dernier. Selon les résultats provisoires de la Commission électorale après le dépouillement de 99,85% des votes, l’ANC récolte seulement 40,21% des voix (contre 57% lors des législatives de 2019). Ce score le contraint à la formation d’une coalition au parlement. C’est une grande première et ce cinglant revers le ramène en dessous de la moyenne. A ce niveau de dépouillement, l’Alliance démocratique (DA) rassemble 21,79% des suffrages. uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma, créé seulement cinq mois avant les élections, pour marquer sa dissidence avec le parti historique, du fait de grandes dissidences avec les cadres du partis dont le président Ramaphosa, s’en tire avec 14,61%. Les Combattants pour la liberté économique (EFF) ont 9,48%.
Le MK est une formation sans réelle structure, ni figure politique connue, excepté Jacob Zuma qui n’était pas candidat. Ce dernier conteste d’ailleurs les résultats ainsi que 25 autres partis qui exigent un recomptage des voix. Mais la commission électorale affirme analyser chaque objection avec sérieux et tient à publier les résultats définitifs au plus tard ce lundi.
Une partie de la population estime que l'ANC n'a pas tenu ses promesses ces dernières années, à savoir le développement économique, l'accès aux services de base comme l'électricité et l'eau,...