Mobilisation : Paul Biya à la manœuvre
- Par Rousseau-Joel
- 06 juin 2024 12:59
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Depuis le très haut accord du chef de l’Etat pour la soumission du dossier de candidature du Cameroun à la présidence de la 79e Assemblée générale de l’Onu, un lobbying efficace a été entrepris pendant quatre ans.
Par une correspondance du 16 octobre 2020, le président de la République a marqué son très haut accord en vue de la présentation de la candidature du Cameroun à la présidence de la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu) (2024-2025). En réalité, le Cameroun porte ainsi la candidature de l’Afrique centrale à cet illustre poste pour un mandat qui revient à l’Afrique, en vertu du principe de rotation régionale consacré en la matière.
Cependant, en dépit de la stature et de la dimension du candidat Philemon Yang, ancien ambassadeur, ancien ministre et ancien Premier ministre du Cameroun, il faut souligner à grands traits que rien n’était gagné d’avance. Dans le passé en effet, le Cameroun a eu à retirer sa candidature à ce poste à trois reprises, dont deux fois en faveur du Nigeria (en 1989 et en 2019) et une fois en faveur de l’Ouganda en 2014. Et la sous-région Afrique centrale a occupé une seule fois ce poste de président de l’Assemblée générale de l’Onu, par Jean Ping (Gabon), lors de la 59e session en 2004. Notre pays était donc en quelque sorte dans son bon droit en sollicitant le soutien des pays africains frères à sa candidature.
Cependant, malgré ce contexte a priori favorable à la candidature de l’ambassadeur Philemon Yang, il a dû faire face à une autre candidature présentée par l’Afrique du Sud, alors même que la candidature du Cameroun était régulière et antérieure à celle sud-africaine. La diplomatie camerounaise a par conséquent appelé plusieurs fois à la compréhension et au soutien de tous les frères africains afin que le grand geste d’amitié et de solidarité africaines posé en son temps par le Cameroun sous la houlette du président Paul Biya interpelle pour persuader l’Afrique du Sud de retirer sa candidature, afin que triomphent l’unité, la fraternité et la solidarité africaines. En outre, le lobbying discret et permanent entrepris par le Cameroun a fini par payer. On se souvient, en septembre 2023, des très hautes instructions du chef de l’Etat d&r...
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