Zanzibar : mort brusque d’un roi de la guitare

Dans son édition du lundi 24 octobre 1988, CT revient sur la tragique disparition à 25 ans, de ce surdoué de la musique camerounaise.


La nouvelle a frappé, telle une onde de choc. Zanzibar, de son vrai nom Epeme Théodore, est mort à 25 ans, le samedi 22 octobre 1988. Si talentueux, si jeune. Que s’est-il passé ? « Zanzibar était tombé et se débattait énergiquement. J’ai fait appeler Ahanda. Nous avons essayé de le réanimer, sans succès. Nous sommes partis aussitôt pour l’hôpital où, après plusieurs questions, il a avoué avoir pris des comprimés. Quel genre ? Pas de réponse. Quelques instants après, il rendait l’âme », avait alors témoigné Roger Bekongo, membre des Têtes Brûlées. « Il s’est éteint alors qu’on l’installait à peine sur son lit de consultation » à la Clinique Fouda à Yaoundé, révèle Jean Marie Ahanda, auteur de l’article paru en rubrique « Culture » dans l’édition du 24 octobre 1988 de CT, au lendemain du décès de l’artiste.
Quel crève-cœur cela a dû être pour le journaliste de CT, lui qui entretenait des liens étroits avec le défunt. « Fasciné par le talent, l’habileté et la simplicité de ce garçon en quête de modernisme, je ne devais pas hésiter à accéder à sa demande d’hébergement et la prise en charge de son confort d’artiste », souligne-t-il, quittant de la posture objective du journaliste, pour s’infiltrer entre les lignes et devenir un des acteurs principaux de son récit. Les « Moi », « Je », « Notre »… apparaissent souvent quand Jean Marie Ahanda rentre en scène dans son propre texte. Sur certaines séquences, il fait presque son deuil. Comme une prémonition d’un départ précipité, Zanzibar avait sorti « Qui me regrettera ? », une chanson de son dernier album dont il n’aura pas l’opportunité de faire la promotion.
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