Rrum-Tah : la fin d’une épopée

Dans son édition du mercredi 4 novembre 1998, Cameroon Tribune est revenu sur les causes du naufrage du célèbre groupe de musique des années 80-90 constitué de cinq enfants.


CT lève le mystère sur la disparition du groupe Rrum-Tah. Guy Bolivar Njoya, Ahrie Yell, Laya, Nadiya et Linda, les cinq enfants stars qui ont crevé l’écran à la fin des années 80 et au début de la décennie 90, ont bel et bien disparu des projecteurs. Sous la plume de Raphaël Mvogo, à travers un article paru dans les colonnes de Cameroon Tribune du mercredi 4 novembre 1998 en page 10, le public sera davantage édifié au détour d’un entretien exclusif avec Roger Nkembe Pesauk, de regrettée mémoire. L’on apprendra alors de la bouche même du « père » de Rrum-Tah que celui-ci était un projet mort-né. Car, trois mois à peine après sa révélation au grand public, il a subi de plein fouet les affres d’un fléau des temps modernes : la piraterie. « A peine a-t-il été lancé que Rrum-Tah a été victime de la piraterie. Les pirates à l’époque étaient des personnes de notoriété reconnue, hauts responsables dans une entreprise parapublique dans ce pays », a-t-il regretté.
Un malheur ne venant jamais seul, l’absence de soutiens va contribuer à plomber le navire. On dirait qu’ils s’étaient passé le mot. Car, mécènes, distributeurs et revendeurs vont boycotter cassettes et produits estampillés « Soyoko », la maison de production créée par Roger Nkembe Pesauk. Entre temps, Guy Bolivar et ses sœurs ont pris de l’âge. En pleine puberté, les crises d’adolescence, les plaisirs et l’affirmation de soi s’installent en chacun d’eux. Les gamins d’hier deviennent difficilement maîtrisables. La belle aventure prend alors un coup. « Certains explosaient pour devenir des hommes, des femmes. Les voix muaient. Bolivar, mon neveu, a eu une crise de voix », s’éta...

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