Makèpè-Missokè : il organise le braquage de son père

La mère de Leonel I., repris de justice de 26 ans, a appelé les Equipes spéciales d’intervention rapide (ESIR) de la police dans la nuit de mardi dernier, afin que des policiers viennent se saisir de son fils. Plus précisément, qu’ils viennent le tirer du passage à tabac qu’il subissait devant le domicile familial, sis à Makèpè-Missokè (Douala V). Les policiers apprendront que la bastonnade était, pour Leonel I., l’épilogue d’un braquage ayant mal tourné. Braquage planifié par le concerné lui-même, et visant rien moins que son propre père.
Tout commence plus tôt ce 18 juin. Leonel I., sorti de prison il y a peu, aperçoit son père sortant de l’étude d’un notaire à Bonamoussadi. Il l’approche et le salue. Valentin K., 61 ans, qui a depuis longtemps renié ce fils devenu bandit, lui répond par une insulte et s’en va, un sac marron en main. Leonel sait son père propriétaire foncier. Il flaire un coup, et se dit que son géniteur est là en possession du fruit d’une transaction foncière… Il a raison. Une fois chez lui, Papa Valentin, comme pris d’un pressentiment, sort l’argent de ce sac pour un autre. Il laissera néanmoins des documents dans le premier contenant.
De son côté, Leonel convoque trois acolytes, qu’il renseigne : la maison a une porte à l’arrière qui ne se ferme pas ; l’argent est dans un sac marron ayant une corde, etc. Cette nuit-là, trois hommes cagoulés, munis de poignards, tirent Vincent K. de son sommeil. Ils lui disent savoir qu’il a eu beaucoup d’argent aujourd’hui, et exigent le « sac marron ». La victime s’exécute, puis ferme les yeux sur ordre des braqueurs, qui tournent les talons.
Un quatrième larron, cagoulé lui aussi, posté à l’entrée du domicile, guette à gauche et à droite. S’il avait regardé en haut, il aurait peut-être vu cet habitant du premier étage d’un immeuble proche, en train d’observer les mouvements suspects de la bande. Le voisin, arm&eac...