Recensement du patrimoine culturel immatériel : le Centre pour commencer

Le patrimoine culturel est entendu comme l’ensemble de l’héritage d’une Nation. Il se subdivise en deux parties. Dans son volet matériel, il regroupe les espaces construits de l’architecture, de l’urbanisme, du secteur industriel et agricole. Le patrimoine culturel immatériel, quant à lui, rassemble les éléments intangibles intégrés dans la culture et les artefacts, à l’instar des danses, des chants, des us et coutumes ainsi que de l’artisanat d’art. Ce dernier a réuni du beau monde mardi dernier à la salle de convivialité du ministère des Arts et de la Culture (Minac). Des notabilités traditionnelles, un détachement de l’Orchestre national, les responsables de ce département ministériel, le secrétaire exécutif du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines, Pr. Charles Binam Bikoï, le directeur régional de l’Unesco, Paul Coustère, ont constitué les convives de la cérémonie officielle de lancement de l’inventaire pilote du patrimoine culturel immatériel de la région du Centre.
Présidée par Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture, la solennité a donné le coup d’envoi d’un processus de 18 mois. Celle-ci a été précédée par un atelier de formation des formateurs en matinée sous la coordination de Sidi Traoré, expert de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. « Il est prévu après cette phase, des ateliers de renforcement des capacités des équipes d’inventaire, suivis immédiatement des descentes de terrain dans les 10 départements de la région du Centre », a indiqué Marie Edjoa Akoa, directeur du patrimoine culturel au Minac. Appui technique au projet, l’Unesco se satisfait de la concrétisation d’une décennie d’efforts du Minac pour répertorier de façon systématique le patrimoine culturel du Cameroun. « Cet effort prend une nouvelle dimension parce qu’il s’intègre d...