Ethique de l’intelligence artificielle : un cadre de gouvernance en gestation

Personne n’échappe à l’intelligence artificielle. Pourtant, il urge d’encadrer le déploiement de cette technologie nouvelle pour ne pas la subir. Des acteurs institutionnels, de la société civile et des experts du domaine y réfléchissent. Certains d’entre eux ont pris part à une concertation organisée mardi 2 juillet dernier à Yaoundé au siège de la Commission nationale de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Il s’agissait précisément de la réunion d’évaluation de l’état de préparation du Cameroun pour la gouvernance de l’éthique de l’intelligence artificielle (IA). En ouvrant les travaux, le Pr. Abdoul-Aziz Yaouba, secrétaire général de la Commission nationale de l’Unesco, a rappelé la problématique centrale de cette plateforme nationale de travail : recours à un cadre normatif éthique.
Cet échange est articulé autour de la recommandation adoptée lors de la 41e session de la Conférence générale de l’Unesco en novembre 2021. « L’enjeu de la rencontre est d’apporter la contribution de la commission nationale pour l’Unesco à la réflexion sur la gouvernance responsable éthique de l’IA, en s’appropriant la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle », va relever Anne Lawrence Moume, point focal IA à la Commission nationale de l’Unesco. Cette recommandation correspond précisément à un instrument normatif qui vise l’encadrement de l’IA responsable et éthique. A terme, l’ambition est de « remettre l’éthique au centre de la réflexion un peu comme un supplément d’âme à cette technologie qui semble donner l’impression qu’elle a déjà dépassé l’homme », dira Anne Lawrence Moume.
Pendant une demi-journée, les acteurs venus de différents départe...